13 mai : Notre-Dame de Fatima et St. Robert Bellarmin

Le 13 mai est l'anniversaire de la première apparition de Notre-Dame de Fatima à Jacinta, Francisco et Lucia en 1917. Le 13 mai est aussi le jour de la fête de saint Robert Bellarmin, le docteur de l'Église, qui est le plus célèbre parmi les traditionalistes pour son enseignement qui déclare qu'un hérétique manifeste cesserait d'être le pape.

St. Robert Bellarmin : « Un pape qui est un hérétique manifeste cesse automatiquement (per se) d'être le pape et la tête, de la même façon qu'il cesse automatiquement d'être un chrétien et un membre de l'Église. C’est pourquoi il peut être jugé et puni par l’Église. C'est l’enseignement de tous les anciens Pères, qui enseignent que les hérétiques manifestes perdent immédiatement toute juridiction. » (De Romano Pontifice, L. II, ch. 30)

Bien que saint Robert n'ait été canonisé qu'en 1930 par le pape Pie XI, le ciel, bien sûr, savait que la fête de saint Robert finirait par coïncider avec le jour qui marquerait l'anniversaire de la première apparition de Notre-Dame de Fatima. Pourquoi le ciel a-t-il choisi la fête de saint Robert Bellarmin pour marquer le commencement de Fatima ? Presque tous les « traditionalistes » qui ont commenté sur le contenu probable du troisième secret de Fatima conviennent qu'il traite de l'apostasie depuis l'Église, et l'apostasie parmi ceux qui prétendent détenir des positions élevées dans la hiérarchie catholique. N'est-il pas intéressant que pour le premier jour du message de Fatima – un message qui, selon presque tous les commentateurs traditionalistes, est liée à un avertissement de l'apostasie parmi ceux qui prétendent détenir des positions élevées dans la hiérarchie catholique – le ciel a choisi que ce fut la fête du Saint qui est le plus célèbre parmi les traditionalistes pour son enseignement qui déclare que l'occupant de la position la plus élevée de tous, le pape, perdrait sa fonction s'il devenait un hérétique manifeste ?! Peut-être que cela devrait donner, aux non-sédévacantistes, à réfléchir – réfléchir pour examiner ce que le ciel est peut-être entrain de leur dire par cela à lui seul, à savoir que l'enseignement de saint Robert sur ce point doit être entendu, puisqu'il est vrai et enraciné dans le dogme défini.

Puisque nous sommes le 13 mai, il est également approprié que nous reproduisions ci-dessous le compte rendu, de William Thomas Walsh, de la première apparition de Notre-Dame de Fatima.

13 mai 1917 : Un peu devant eux, au-dessus d'un petit feuillage persistant appelé azinheira – il faisait environ trois pieds de haut, et ses feuilles brillantes avaient des aiguillons, comme le cactus – ils virent une boule de lumière. Et en son centre se trouvait une Dame.

Comme Lucia la décrit, elle était « une Dame tout de blanc, plus brillant que la lumière du soleil, plus claire et plus intense qu'une coupe de cristal remplie d'eau cristalline pénétrée par les rayons du soleil les plus éblouissants. » Son visage était incroyablement beau, « pas triste, pas heureux, mais grave » – peut-être un peu réprobateur, bien que bénin ; ses mains en prière à sa poitrine, pointant vers le haut, avec des perles de chapelet pendant entre les doigts de la main droite. Même ses vêtements semblaient être faits uniquement de la même lumière blanche ; une simple tunique tombant à ses pieds, et, au-dessus, un manteau de sa tête à la même longueur, son bord fait en une lumière plus vive qui semblait briller comme l'or. Ni les cheveux ni les oreilles pouvaient être vus. Les caractéristiques ? Il était presque impossible de fixer le visage ; il éblouissait, et faisait mal aux yeux, et faisait cligner les yeux ou détourner le regard.

Les enfants se tenaient, fascinés, dans l'éclat qui l'entourait d'une distance de peut-être un mètre et demi.

« N'ayez pas peur, » dit-elle, d'un ton musical bas, qui ne s'oublie pas. « Je ne vous ferai pas de mal ! »

Ils ne ressentaient plus la peur, à présent, mais seulement une grande joie et paix. Ce fut la « foudre, » vraiment, qui les avait effrayés auparavant. Lucia était suffisament maîtresse d'elle-même pour poser une question :

[Lucia] : « D'où venez-vous, votre Excellence ? »

« Je suis du ciel. »

[Lucia] : « Et que voulez-vous de moi ? »

« Je viens vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le treizième jour à cette même heure. Alors je vous dirai qui je suis, et ce que je veux. Et ensuite, je reviendrai ici une septième fois. »

[Lucia] : « Et vais-je aller au ciel également ? »

« Oui, vous irez. »

[Lucia] : « Et Jacinta ? »

« Aussi. »

[Lucia] : « Et Francisco ? »

« Aussi. Mais il lui faudra réciter nombreux chapelets ! »

Paradis ! Lucia se rappela soudainement deux filles qui étaient mortes récemment. Elles étaient des amies de sa famille, et avaient l'habitude de se rendre à sa maison pour apprendre le tissage de sa soeur Maria.

[Lucia] : « Maria da Neves est-elle maintenant au ciel, » demanda-t-elle.

« Oui elle y est. »

[Lucia] : « Et Amelia ? »

« Elle sera au Purgatoire jusqu'à la fin du monde. »

« Voulez-vous vous offrir à Dieu, pour endurer toutes les souffrances qu'Il lui plaira de vous envoyer, comme un acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et demander la conversion des pécheurs ? »

[Lucia]: « Oui, nous le voulons. »

« Alors, vous aurez beaucoup à souffrir. Mais la grâce de Dieu sera votre réconfort. »

Alors qu'elle prononçait les mots, « a grace de Deus, » [la grâce de Dieu] la Dame ouvrit ses belles mains, et des paumes sortaient deux flots de lumière si intense que non seulement ils enveloppaient les enfants avec son éclat, mais semblaient pénétrer leur poitrine et atteindre les parties les plus intimes de leur cœur et de leur âme, « nous faisant voir nous-même en Dieu » – ce sont les mots de Lucia – « plus clairement dans cette lumière que dans le meilleur des miroirs. » Une impulsion irrésistible les força à se mettre à genoux et leur fit dire, avec ferveur : « Ô très sainte Trinité, je Vous adore ! Mon Dieu, mon Dieu, je Vous aime dans le Très Saint Sacrement ! »

La Dame attendit qu'ils finissent cela. Puis elle dit : « Dites le chapelet tous les jours, pour obtenir la paix pour le monde, et la fin de la guerre. »

Immédiatement après cela, elle commença à s'élever sereinement du azinheira pour planer en direction de l'est « jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans l'immensité de la distance. » (Our Lady of Fatima, pp. 51-52)

Publié à l'origine en mai 2006, en anglais.