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Entretien entre saint Basile et le préfet du prétoire sous l'empereur Valens
« L’empereur Valens ayant... entrepris la ruine de l’Église catholique en faveur des ariens qui possédaient son esprit et son coeur, crut que la chute ou l’exil des autres évêques ne suffirait pas pour remplir son dessein, tant qu’il ne pourrait pas gagner saint Basile. Il partit de Constantinople dans cette intention, faisant marcher devant lui Modeste, préfet du prétoire, pour préparer les voies à son impiété, et après avoir fait des maux étonnants aux catholiques de la Bithynie et de la Galatie, il entra dans la Cappadoce et arriva à Césarée sur la fin de l’an 371.
Lorsqu’il fut proche de la ville, il s’arrêta, et envoya le préfet à saint Basile pour l’obliger à se soumettre à ses volontés. Modeste le fit donc appeler et lui parla d’abord avec beaucoup de civilité et de douceur, s’il en faut croire Théodoret, et lui représenta qu’il devait céder au temps, et ne pas troubler les Églises pour des questions qu’il appelait de peu d’importance, lui promettant d’ailleurs l’amitié de l’empereur s’il lui obéissait, avec tous les avantages qu’il pouvait s’en promettre tant pour lui que pour ses amis.
Mais saint Basile lui répondit, que ses discours n’étaient bons que pour des enfants, et que les personnes nourries de la parole de Dieu étaient prêtes à souffrir plutôt mille morts que d’abandonner une seule syllabe de la doctrine de l’Église ; qu’il estimait d’ailleurs beaucoup la faveur du prince, pourvu qu’elle ne fît pas tort à la piété et à la foi ; mais que quand elle la blessait il fallait la tenir pour pernicieuse.
Saint Grégoire de Nysse confirme ce que dit Théodoret, que le préfet mêla ensemble les promesses avec les menaces ; mais saint Grégoire de Nazianze, sans s’arrêter au prélude de douceur de Modeste, rapport ainsi ce célèbre entretien.
« On amène, dit-il, le généreux Basile devant le préfet, qui était si animé de colère, que bien des gens n’osaient l’aborder, et Basile se présenta devant lui avec autant de confiance que s’il eût été invité à une fête, et non point obligé de comparaître devant le tribunal d’un juge. Il était également difficile d’exprimer ou la fierté du préfet, ou la fermeté et la sagesse de Basile.
“Quoi donc, Basile, lui dit le préfet, qui ne daignait pas lui donner le nom d’évêque, que prétendez-vous, pour avoir la hardiesse de vous opposer à un empereur si puissant, et oser être le seul à lui résister avec opiniâtreté et avec insolence ?”
“D’où vient que vous me parlez de la sorte, lui répondit Basile ? Je ne vois pas sur quoi vous fondez ce reproche.”
“C’est, lui répliqua le préfet, que vous refusez d’embrasser la religion de l’empereur après que tous les autres s’y sont soumis.”
“Mon empereur, dit Basile, ne veut pas que je m’y rende. Je ne puis rien adorer de créé, moi qui suis créé de Dieu.”
“Pour qui nous prenez-vous donc, repartit le préfet ?”
“Je ne vous compte pour rien, dit Basile, quand vous faites de pareils commandements.”
“Quoi, reprit le préfet, ne regarderiez-vous pas comme un grand honneur d’être élevé au même rang que moi ?”
“Vous êtes préfet, dit Basile, votre rang est éminent ; mais il ne vous élève pas au-dessus de Dieu.”
Le préfet transporté de colère se leva de son siège, et prenant un ton plus véhément, lui dit :
“Ne craignez-vous point ma puissance ?“
“Et pourquoi la craindrais-je, répondit le Saint ? Quel mal me ferez-vous ?”
“La confiscation de vos biens, dit le préfet, l’exil, les tourments, la mort.”
“Cherchez, répondit Basile, d’autres menaces, celles-là ne me touchent pas. Un homme qui n’a rien ne craint point la confiscation, à moins que vous ne vouliez profiter de ces haillons tout déchirés et de quelques livres que j’ai. Quant à l’exil, je n’en connais point ; je ne suis attaché à aucun lieu : celui que j’habite n’est point à moi, et je me regarderai comme chez moi en quelqu’endroit qu’on me relègue. Pour ce qui est des supplices, où les appliquerez-vous ? Je n’ai pas un corps capable d’en supporter, à moins que vous n’appeliez des supplices le premier coup que vous me donnerez ; car c’est le seul que toute votre puissance me puisse faire souffrir. À l’égard de la mort, je la recevrai comme un bienfait ; elle me conduira plutôt à Dieu, pour qui je vis, pour qui j’agis, pour qui je soupire depuis longtemps.”
Le préfet, surpris de ce discours, dit en se nommant lui-même :
“Jamais personne n’a parlé à Modeste avec tant de liberté.”
“C’est peut-être, répondit le Saint, que vous n’avez jamais eu affaire à aucun évêque ; car il vous aurait tenu le même langage s’il avait eu la même cause à défendre. Quand il est question de toute autre chose nous parlons avec modération ; nous sommes les plus humbles de tous les hommes, comme Dieu nous l’ordonne, et nous ne voudrions pas nous élever, non-seulement contre un si grand empereur, mais même contre le dernier des hommes. Mais lorsqu’il s’agit de Dieu et de ses intérêts, nous n’envisageons que lui seul, nous méprisons tout le reste ; le feu, les épées, les bêtes, les ongles de fer nous sont plutôt des délices que des supplices. Après cela traitez-nous de la manière la plus outrageant ; usez de menaces tant qu’il vous plaira ; employez tout votre pouvoir contre nous ; rapportez à l’empereur même tout ce que je dis, vous ne nous persuaderez jamais de consentir à l’impiété, quand même vous nous menaceriez de traitements encore plus effroyables.” »
Le préfet frappé de la fermeté inébranlable de saint Basile, cessa de le menacer, et le congédia même avec respect et quelque espèce de soumission. Nous pouvons ajouter à ce récit de S. Grégoire de Nazianze, ce que saint Grégoire de Nysse remarque aussi : savoir, que le préfet lui dit qu’il devait être bien aise de voir un empereur dans son Église au nombre de ses auditeurs, et que le seul mot de consubstantiel qu’il fallait ôter n’était pas considérable pour cela. À quoi le Saint répondit qu’il souhaitait de voir l’empereur dans la véritable foi de l’Église, parce qu’il désirait son salut et celui des autres ; mais que pour ôter ni ajouter quelque chose au symbole, il en était si éloigné, qu’il n’eût pas seulement osé changer l’ordre des paroles.
Enfin il reprit le préfet des maux qu’il avait déjà faits, et l’exhorta à se corriger. Cependant, le préfet, au rapport de Rufin, lui donna le reste de la nuit, qui était déjà à moitié passée, pour délibérer sur ce qu’il avait à faire ; mais le Saint lui répliqua :
« Je serai demain ce que je suis présentement, et je souhaite que de votre côté vous ne changiez point : » c’est-à-dire à son égard.
Le préfet ne manqua pas d’aller faire plutôt le récit de tout ce qui s’était passé à l’empereur, qu’il rencontra lorsqu’il était près d’entrer dans la ville ; et ce prince, irrité de ce que ce premier effort avait si mail réussi, voulut lui-même assister au combat, dont il chargea Démosthène, intendant de sa table et de sa cuisine, homme très-impudent et par là plus propre à son dessein. Démosthène fit en effet beaucoup de bruit. Le préfet, qui fut aussi présent, parut plus animé qu’auparavant. La colère de l’empereur inspirait la même passion aux assistants, qui croyaient devoir à son autorité cette lâche complaisance. Mais on vit dans cette occasion en saint Basile la vertu et la générosité chrétienne, dit saint Grégoire de Nysse, surmonter l’éclat de la puissance armée de toute sa fureur.
La honte qui revenait au préfet de la résistance de saint Basile le piqua plus vivement, et par un malheureux point d’honneur il voulut revenir à la charge. Il assembla les ministres de la justice, hérauts, sergens, licteurs, comme un appareil formidable pour lui inspirer de la terreur, et il se présenta à lui plus terrible que jamais ; mais ce ne fut que pour ajouter de nouveaux degrés de gloire à celle que le Saint s’était déjà acquise.
Après ce dernier effort, le préfet se trouva forcé de céder. Il vint trouver l’empereur et lui dit en l’abordant :
« Nous sommes vaincus par celui qui gouverne cette Église. C’est un homme au-dessus des menaces, invincible à tous les discours, inébranlable à toutes les persécutions. On peut tenter d’abattre ceux qui ont moins de courage ; mais pour lui il le faut chasser par une violence ouverte, et ne pas s’attendre à le faire céder par des menaces. »
Valens ne voulut point suivre alors ce conseil ; et quoiqu’il fût ennemi du Saint, il ne put s’empêcher de changer sa haine contre lui en admiration de son courage. Il fit cesser les menaces et ne voulut plus qu’on lui fît violence. Mais, dit saint Grégoire de Nazianze, s’il fut dans ce moment comme un fer amolli par le feu, il ne cessa pas d’être de fer. Il estima le Saint, mais il ne voulut pas embrasser sa communion, ayant honte de changer. Il fut pourtant bien aise de trouver quelque voie honnête de réparer ce qu’il avait fait contre lui. » [1]
Notes
[1] Vies des Pères des déserts d’Orient, R. P. Michel-Ange Marin, Tome VIII, pp. 366-372, 1824.
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praise be the Lord Jesus Christ, all honor and glory be to His holy mother,Mary.
plaquemine 10 moisLire plus...Absolument De plus il est écrit beaucoup chercheront à entrer qui ne le pourront pas’
Derriey 10 moisLire plus...GLOIRE A DIEU METTONS NOUS A LA DISPOSITION DE JESUS CHRIST NOTRE SEIGNEUR. AGISSONS, obéissons lui. Combattons sous ses ordres avec obéissance. Amen
MICHEL 10 moisLire plus...Nous réfutons votre objection dans notre livre, Hors de l'Église catholique il n'y a absolument pas de salut : https://vaticancatholique.com/catechisme-saint-pie-x-bapteme-de-desir/
Monastère de la Très Sainte Famille 11 moisLire plus...bonjour vous dites un peu partout sur votre site que le dogme du baptême de désir n'est pas catholique, pourtant il est dans le catéchisme de Saint Pie X
TD 11 moisLire plus...Magnifique ! Merci !
Émilie 1 anLire plus...Merci infiniment de mettre ce calendrier Liturgique à disposition ! Un bon repère, même pour ceux qui, hélas, n'ont pas la possibilité de participer à la Liturgie traditionnelle... Merci également...
smsc 1 anLire plus...Bonjour, et merci ! C'est une immonde imposture, ils recevront le digne salaire de leurs œuvres les enfants de Belial qui ont fait cela !
Frédéric 1 anLire plus...bien dit, les MHFM, je suis entièrement d'accord avec vous.
Marcel 1 anLire plus...Merci infiniment pour votre investigation, j'ai aussi eu la même sensation, que cette Sœur Lucie n'était pas la vraie, et cette grande différence en regardant les photos, il faut être...
Rose 1 anLire plus...