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Le Grand Schisme d’Occident (1378-1417) et ce qu’il nous apprend sur l’apostasie post-Vatican II
(Ch.5 du livre La vérité sur ce qui est réellement arrivé à l'Église catholique après Vatican II)
Par
Frère Michael Dimond, O.S.B.
Frère Peter Dimond, O.S.B.
Confusion massive, antipapes multiples, antipapes à Rome, un antipape reconnu par tous les cardinaux ; le Grand Schisme d'Occident prouve qu'une lignée d’antipapes au cœur de la crise post-Vatican II est absolument possible.
Analyse du Grand Schisme d’Occident
Urbain VI (1378-1389)
↓
Boniface IX (1389-1404)
↓
Innocent VII (1404-1406)
↓
Grégoire XII (1406-1415)
Le pape le moins soutenu de l'histoire ; le moins reconnu des trois prétendants ; rejeté par presque toute la chrétienté
Clément VII (1378-1394)
Reconnu par tous les cardinaux en vie qui ont élu Urbain VI
↓
Benoît XIII (1394-1417)
Reconnu par saint Vincent Ferrer pour un moment
Lignée favorisée par la plupart des théologiens de l'époque, élue par des cardinaux des deux camps
Alexandre V (élu par les cardinaux à Pise) 1409-1410
↓
Jean XXIII (1410-1415)
Régna à Rome, avait, des trois prétendants, le plus large soutien
Résolu par l'élection du pape Martin V, 1417 au concile de Constance
Comment tout est arrivé
Le conclave tenu au Vatican (1378) après la mort du pape Grégoire XI fut le premier à se réunir à Rome depuis 1303. Les papes résidaient alors à Avignon depuis près de 70 ans, à cause de troubles politiques. Le conclave eut lieu dans un tumulte sans précédent. [1] Puisque la France était devenue le lieu de résidence des papes depuis 70 ans, la foule romaine entourant le conclave était devenue quelque peu indisciplinée et réclamait aux cardinaux d’élire un Romain, ou du moins un Italien. À un moment donné, alors qu’on croyait qu’un Français eut été élu à la place, la foule saccagea le palais.
Finalement, un Italien, le pape Urbain VI, fut élu par seize cardinaux. Le nouveau pape demanda aux cardinaux s’ils l’avaient élu librement et canoniquement ; ils lui répondirent que oui. Peu après l’élection, les seize qui élurent Urbain VI écrivirent aux six cardinaux restés à Avignon :
Les cardinaux rejettent le pape Urbain VI sous prétexte d'une foule romaine indisciplinée
Cependant, peu après son élection, le pape Urbain VI perdit le soutien des cardinaux.
Un à un, les cardinaux se rendirent en vacances à Agnagni. « Le nouveau pape, ne suspectant rien, leur avait donné la permission de s’y rendre pour l’été. À la mi-juillet… ils s’accordèrent entre eux que l’élection d’avril avait été invalide en raison des contraintes exercées par la foule environnante et, prenant ceci comme prétexte, ils pourraient répudier Urbain. » [5]
Apprenant que les cardinaux avaient répudié Urbain VI, le canoniste Baldus, considéré comme le juriste le plus célèbre de l’époque, publia un traité réfutant leur décision, dans lequel on peut lire :
En dépit de l’imprécision de cette déclaration de Baldus ─ car un vrai pape ne peut jamais être déposé puisque un hérétique se dépose lui-même ─ on peut clairement voir dans ses propos, la vérité communément admise, qu’un prétendant à la papauté obstinément et clairement hérétique peut être rejeté en tant que non-pape, puisqu’il est hors de l’Église.
Tous les cardinaux en vie rejettent Urbain VI et reconnaissent un antipape
Le 20 juillet 1378, quinze des seize cardinaux qui avaient élu le pape Urbain VI se retirèrent de son obédience au motif que la foule romaine indisciplinée avait rendu l’élection non-canonique. Le seul cardinal à ne pas avoir répudié Urbain VI était le cardinal Tebaldeschi, mais il mourut peu de temps après, le 7 septembre ─ laissant une situation où pas un seul des cardinaux de l’Église catholique ne reconnaissait le vrai pape, Urbain VI. Tous les cardinaux en vie considérèrent dès lors son élection comme invalide. [7]
Après avoir répudié Urbain VI le 20 septembre 1378, les cardinaux se mirent à élire Clément VII comme « pape, » lequel installa sa « papauté » rivale à Avignon. Le Grand Schisme d’Occident avait commencé.
Bien que la validité de l’élection d’Urbain VI fût établie, on peut voir pourquoi beaucoup furent trompés par cet argument qui affirmait qu'une foule romaine avait illégalement influencé son élection, la rendant ainsi non-canonique. De plus, on peut voir que la position de l’antipape Clément VII était aux yeux de beaucoup renforcée considérablement par le fait que quinze des seize cardinaux qui avaient élu Urbain VI en étaient venus à répudier son élection comme invalide. La situation qui en résulta, après l’acceptation de Clément VII par les cardinaux, fut un cauchemar - un cauchemar depuis le tout début – un cauchemar nous montrant que Dieu permet parfois que les choses deviennent mauvaises et confuses, sans violer les promesses essentielles qu’Il a faites à Son Église :
Le spectacle continua tandis que papes et antipapes mourraient et étaient remplacés par d’autres. Le pape Urbain VI mourut en 1389 et fut remplacé par le pape Boniface IX, qui régna de 1389 à 1404. Après l’élection de Boniface IX, celui-ci fut promptement excommunié par l’antipape Clément VII. Boniface IX répondit en l'excommuniant à son tour.
Durant son règne, le pape Boniface IX « ne put élargir sa sphère d’influence en Europe ; la Sicile et Gênes l’abandonnèrent même. Pour empêcher le parti clémentin de trouver de nouveaux appuis en Allemagne, il combla de faveurs le roi germanique Wenceslas... » [10]
Les cardinaux des deux camps prêtèrent serment de mettre fin au schisme avant de procéder à de nouvelles élections, ce qui démontre à quel point la situation avait empiré
Pendant ce temps, à Avignon, l’antipape Clément VII mourut en 1394. Avant d’élire le successeur de l’antipape Clément VII, les vingt-et-un cardinaux « jurèrent cependant tous d’œuvrer à l’élimination du schisme ; chacun s’engagea, s’il était élu, à abdiquer quand la majorité le jugerait bon. » [11] Gardez ceci à l'esprit, cela deviendra pertinent quand nous verrons pourquoi un troisième prétendant est entré en scène.
Les cardinaux à Avignon élurent Pierre de Lune, (antipape) Benoît XIII, pour succéder à l’antipape Clément VII. Benoît XIII régna comme prétendant d’Avignon durant le reste du Schisme. Pour un temps, Benoît XIII avait eu comme soutien nul autre que le faiseur de miracles dominicain saint Vincent Ferrier. Saint Vincent Ferrier fut son confesseur pendant un certain temps [12], croyant que la lignée d’Avignon était la lignée valide (jusqu’à plus tard dans le schisme). Saint Vincent Ferrier fut évidemment persuadé que l’élection d’Urbain VI était invalide à cause de la foule romaine indisciplinée, en plus de la formidable acceptation de la lignée d’Avignon par quinze cardinaux sur les seize qui avaient pris part à l’élection d’Urbain VI.
En tant que cardinal, l’antipape Benoît XIII avait à l’origine lui-même pris part à l’élection du pape Urbain VI, mais avait ensuite abandonné Urbain et aidé à l'élection de Clément (ayant bien sûr été convaincu que l’élection d’Urbain était invalide). En tant que cardinal sous l’antipape Clément VII, Benoît XIII « se rendit dans la péninsule ibérique pour onze ans comme légat de l’antipape, et sa diplomatie fit passer l’Aragon, la Castille, la Navarre et le Portugal sous son obédience [à Clément VII]. » [13]
Après avoir juré d’emprunter le chemin d’abdication de façon à mettre fin au schisme, si la majorité de ses cardinaux y consentaient, l’antipape Benoît XIII perdit le soutien de beaucoup de ses cardinaux quand il revint sur sa promesse et se montra réticent à envisager un tel scénario, même si la majorité de ses cardinaux le souhaitait. Son rival, le pape Boniface IX, était tout autant réticent.
En 1404, le pape Boniface IX (le successeur d’Urbain VI) mourut, et le pape Innocent VII fut élu comme son successeur par les huit cardinaux disponibles. Mais le pape Innocent VII ne vécut pas longtemps ; il ne mourut que deux ans plus tard, en 1406. Durant son cours règne, Innocent VII demeura opposé à rencontrer le prétendant d’Avignon, Benoît XIII, en dépit d’avoir prêté serment avant son élection de faire tout en son pouvoir pour mettre fin au schisme, y compris d'abdiquer, si nécessaire.
Tandis que persistait le schisme, les membres des deux camps devenaient de plus en plus frustrés devant la réticence des deux prétendants à prendre des mesures conséquentes pour en finir avec le schisme :
Conformément à ce sentiment répandu de prendre des mesures efficaces pour mettre un terme au schisme, un autre serment fut prêté avant l’élection du successeur du pape Innocent VII :
« …chacun des quatorze cardinaux romains présents au conclave qui suivit la mort d’ [du pape] Innocent VII jura que, s’il était élu, il abdiquerait à la condition que l’antipape Benoît XIII en fasse autant ou meure ; qu’en outre il ne créerait pas de nouveaux cardinaux, sinon pour maintenir la parité avec ceux d’Avignon, et que dans un délai de trois mois il engagerait des négociations avec son rival… » [15]
Le fait même que les cardinaux se préparant à élire un vrai pape firent un serment tel que celui-ci, incluant des négociations avec un antipape, montre à quel point la situation était horrible durant le schisme, et combien l’antipape avait de soutien dans la chrétienté.
Le conclave élut le pape Grégoire XII le 30 novembre 1406. L’espoir que survienne la fin du schisme fut renouvelé par les négociations du pape Grégoire XII avec l’antipape Benoît XIII. Les deux s’étaient même mis d’accord sur le lieu de la rencontre, mais le pape Grégoire XII hésita ; il craignait (et à juste titre) la sincérité et l’intégrité dans les intentions de Benoît XIII. Le pape Grégoire XII était aussi influencé par certains de ses proches contre la voie de la résignation, car ceux-ci lui dépeignaient une image négative de ce qui pourrait arriver s’il démissionnait.
Les cardinaux des deux camps en eurent assez, ils allèrent à Pise et élurent un nouveau « pape » au cours d'une impressionnante cérémonie qui regroupait des cardinaux des deux camps
Les quatorze cardinaux qui avaient quitté le pape Grégoire XII pour Pise furent rejoints par dix cardinaux qui avaient quitté l’obédience de l’antipape Benoît XIII. Les cardinaux des deux camps avaient arrangé un concile, et étaient résolus à mettre fin au schisme par le biais d’une élection conjointe à Pise.
Le cardinal archevêque de Milan prononça le discours d’ouverture à Pise. Il condamna les deux prétendants, Grégoire XII et (l’antipape) Benoît XIII, et leur enjoignit formellement d’apparaître au concile. Ils furent déclarés contumaces lorsqu’ils ne vinrent pas.
Il faut dire qu’à ce stade du schisme (1409), les gens étaient si exaspérés de la continuelle désunion et des promesses non tenues de la part des deux prétendants, que l’assemblée à Pise fut largement reçue et soutenue. Elle devenait d’autant plus impressionnante et attractive du fait que ses vingt-quatre cardinaux étaient composés d’un nombre conséquent de cardinaux ayant fait partie des deux camps [camps de Grégoire XII et de l’antipape Benoît XIII]. Ceci donna l’apparence d’une action unie des cardinaux de l’Église. Le 29 juin 1409, les vingt-quatre cardinaux élurent à l'unanimité Alexandre V. Il y avait désormais trois prétendants à la papauté en même temps.
Le troisième prétendants, l'antipape Pisan, avait le soutien le plus large et celui de la plupart des théologiens, car il avait l'apparence d'être le choix uni des cardinaux des deux camps
L'antipape Pisan nouvellement élu, Alexandre V, avait, des trois prétendant, le soutien le plus large dans la chrétienté. Le vrai pape, Grégoire XII, avait le soutien le plus faible.
La plupart des éminents théologiens et canonistes de l’époque favorisaient les antipapes de la lignée de Pise.
Vers la fin du Grand Schisme d'Occident, aucun vrai pape de l'histoire n'eut si peu d'appui que le pape Grégoire XII
En 1411, Sigismond, l'empereur romain germanique nouvellement élu, suivit le sentiment général et abandonna le vrai pape, Grégoire XII.
L'antipape nouvellement élu, Alexandre V, ne vécut pas longtemps. Il mourut moins d’un an après son élection, en mai 1410. Pour lui succéder, le 17 mai 1410, les cardinaux Pisans élurent unanimement Baldassarre Cossa en tant que Jean XXIII. Comme son prédécesseur l’antipape Alexandre V, Jean XXIII eut, des autres prétendants, le soutien le plus large.
Comme on le voit, l’antipape Jean XXIII fut capable de régner à Rome. Jean XXIII (1410-1415) fut le dernier antipape à régner depuis Rome jusqu’aux antipapes de l’apostasie post-Vatican II, qui commença par un homme appelé lui aussi Jean XXIII (Angelo Roncali, 1958-1963).
Durant la quatrième année de son règne en tant qu’antipape, l’antipape Jean XXIII convoqua le concile de Constance en 1414, devant l’insistance de l’empereur Sigismond. Il est assez intéressant de noter que le récent Jean XXIII convoqua lui aussi Vatican II dans la quatrième année de son règne, en 1962. Et tout comme Vatican II, le concile de Constance émergea en tant que faux concile, convoqué par un antipape.
À ce stade du schisme, l’empereur Sigismond était déterminé à unir la chrétienté en travaillant à la démission des trois prétendants. Quand l’antipape Jean XXIII réalisa qu’il ne serait pas accepté comme le vrai pape au concile de Constance, il fuit le concile. « Ce soir-là, Cossa fuit Constance, chevauchant un petit cheval noir (en contraste aux neufs chevaux blancs derrière lesquels il était entré dans la cité en octobre), blotti dans un grand manteau gris enroulé tout autour de lui pour cacher la plupart de son corps et de son visage… » [23]
L’antipape Jean XXIII fut ensuite formellement condamné comme déposé par le concile. Un mandat de l’empereur avait été envoyé pour son arrestation ; il fut appréhendé et jeté en prison. En prison, l’antipape Jean XXIII « en larmes, rendit aux représentants du concile son sceau papal et l’anneau de pêcheur. » Il accepta sans protester le verdict contre lui. [24]
Donc, après que l’antipape Jean XXIII eût été déposé, le pape Grégoire XII accepta de convoquer le concile de Constance (afin de lui conférer la légitimité papale, que Jean XXIII n’aurait pas pu faire) puis de démissionner de façon à mettre fin au schisme.
Pendant ce temps, l’antipape Benoît XIII (le prétendant d’Avignon) fut approché par l’empereur Sigismond qui lui demanda de démissionner. Il refusa obstinément jusqu’au bout, mais dès lors, le sentiment général lui était devenu si opposé que son soutien s'était grandement affaibli.
Les deux antipapes ayant été renvoyés, et le vrai pape ayant démissionné, le concile de Constance élut le pape Martin V le 11 novembre 1417, mettant officiellement fin au Grand Schisme d’Occident (la lignée des antipapes d’Avignon continua après la mort de l’antipape Benoît XIII avec l’élection de son successeur, l’antipape Clément VIII, par ses quatre cardinaux restants. Ces cardinaux considérèrent ensuite comme invalide l’élection de l’antipape Clément VIII, et élurent l’antipape Benoît XIV ; mais au moment de la déposition de l’antipape Benoît XIII par le concile de Constance, la lignée d’Avignon avait tellement perdu de soutien que les successeurs ultimes de l’antipape Benoît XIII sont insignifiants au point de ne mériter qu’une note de fin-de-page.)
Conclusion : Ce que le Grand Schisme d'Occident nous apprend sur notre époque
Dans cet article, nous avons passé en revue l’un des épisodes importants dans l’histoire de l’Église. Tout au long de ce chapitre, nous avons traité de sujets très importants ─ sujets passablement pertinents pour notre situation présente.
Nous avons vu que les antipapes peuvent exister.
Nous avons vu que les antipapes peuvent régner depuis Rome.
Nous avons vu que tous les cardinaux en vie, peu après l'élection du pape Urbain VI, le répudièrent (le vrai pape) et reconnurent l'antipape Clément VII. Ceci illustre qu'il n’est pas du tout incompatible avec l'indéfectibilité (c.-à-d., les promesses du Christ d'être avec Son Église et la Papauté jusqu'à la fin des temps) que tous les cardinaux reconnaissent un antipape.
Nous avons vu que la plupart des théologiens de l’époque favorisaient la troisième lignée - la lignée des antipapes de Pise. Cette lignée d’antipapes devait constituer un choix tentant pour beaucoup, car les cardinaux des deux camps la soutenaient. Cela nous montre comment Dieu peut parfois permettre que les choses deviennent trompeuses, sans violer les promesses essentielles qu’Il a faites à Son Église. De plus, la majorité du soutien des théologiens pour la lignée de Pise démontre clairement que l'enseignement commun des théologiens sur un sujet particulier (p.ex., le salut), aussi instruits soient-ils, n’est pas obligatoire, contrairement à ce qu’affirment certains aujourd'hui.
Nous avons vu que le principe d'un hérétique manifeste ne pouvant être considéré comme pape est ancien, et fut exprimé par le principal canoniste de l’époque, Baldus.
Nous avons vu que les choses étaient si mauvaises et désespérées durant le Grand Schisme d'Occident que les gens ne voyaient aucune issue possible à ce désastre ─ un désastre où, à un moment donné, se trouvaient trois évêques rivaux, trois supérieurs religieux rivaux, et trois prétendants rivaux à la papauté s’excommuniant les uns les autres.
S'instruire de cela peut nous aider à voir clairement que ce que nous avons prouvé sur fond doctrinal, à savoir qu’une lignée d’antipapes depuis Vatican II a donné au monde une nouvelle religion de contrefaçon, ce qui a réduit la véritable Église catholique à un petit nombre de personnes (en accomplissement des prophéties scripturales et catholiques concernant la tromperie de la Grande Apostasie et des derniers jours), n’est pas une ABSURDITÉ, comme l’ont faussement dit certains.
Au contraire, si Dieu a permis au désastre susmentionné de se produire durant le Grand Schisme d'Occident (qui n’aurait pu être, au pire des cas, qu’un prélude à la Grande Apostasie), c'est-à-dire, une situation où différents antipapes régnèrent simultanément et où le vrai pape était le plus faible des trois, quel genre de désastre et tromperie permettrait-Il (sans jamais violer les promesses essentielles qu'Il a faites à Son Église) avec des antipapes durant la tribulation spirituelle finale, sachant que son niveau de tromperie sera d'un niveau jamais atteint ? C'est une ABSURDITÉ TOTALE, directement réfutée par l'enseignement catholique et les faits de l’histoire de l’Église, que d’affirmer qu'une lignée d’antipapes, qui mirent en place une secte de contrefaçon pour s'opposer à la véritable Église, soit une impossibilité. De plus, il est scandaleux au plus haut point d’affirmer qu’une telle situation est une « absurdité totale » après avoir vu les faits indéniables que nous avons mis en avant.
Nous terminerons cette synthèse sur le Grand Schisme en citant le père Edmund James O’Reilly, S.J. Il avait des choses fort intéressantes à dire sur le Grand Schisme d’Occident dans son livre The relations of the Church to Society ─ Theological Essays, écrit en 1882. Dans celui-ci, il mentionne la possibilité d’un interrègne papal (une période sans pape), couvrant toute la période du Grand Schisme d’Occident (presque quarante ans).
Nous commençons par une citation de la discussion du père O’Reilly sur le Grand Schisme d’Occident.
Le père O’Reilly dit qu’un interrègne (une période sans pape) couvrant toute la période du Grand Schisme d’Occident n’est nullement incompatible avec les promesses du Christ à propos de Son Église. La période dont parle le père O’Reilly a commencé en 1378 à la mort du pape Grégoire XI et s’est terminée en 1417 avec l’élection du pape Martin V. C’est une période d’interrègne de 39 ans !
Écrivant après le premier concile du Vatican, il est évident que le père O’Reilly est du côté de ceux qui, en rejetant les antipapes Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II, Benoît XVI, et François, soutiennent la possibilité d’une longue période de vacance du saint Siège. En fait, à la page 287 de son livre, le père O’Reilly donne cet avertissement prophétique :
Le père O’Reilly dit que si le Grand Schisme d’Occident ne s’était jamais produit, les gens diraient qu’une telle situation est impossible et incompatible avec les promesses du Christ faites à Son Église, et que nous ne pouvons pas exclure la possibilité de choses similaires et peut-être pires dans le futur parce qu’elles seraient impensables à un très haut degré.
Notes :
[1] J.N.D. Kelly, Dictionnaire des papes, Brepols, 1994, p. 471.
[2] Warren H. Carroll, A History of Christendom, Christendom Press, Front Royal, VA, Vol. 3 (The Glory of Christendom), p. 429.
[3] A History of Christendom, Vol. 3, p. 431.
[4] P. John Laux, Church History, Tan Books, Rockford, IL, 1989, p. 404.
[5] A History of Christendom, Vol. 3, pp. 432-433.
[6] Cit. Warren H. Carroll, A History of Christendom, Vol. 3, p. 433.
[7] A History of Christendom, Vol. 3, pp. 432-434.
[8] Church History, p. 404.
[9] Church History, p. 405.
[10] Dictionnaire des papes, p. 481.
[11] Dictionnaire des papes, p. 483.
[12] P. Andrew Pradel, St. Vincent Ferrer: The Angel of the Judgment, Tan Books, 2000, p. 39.
[13] Dictionnaire des papes, p. 483.
[14] Church History, p. 405.
[15] Dictionnaire des papes, p. 488.
[16] Dictionnaire des papes, p. 489.
[17] A History of Christendom, Vol. 3, p. 472.
[18] Church History, p. 405.
[19] A History of Christendom, Vol. 3, pp. 473-474.
[20] A History of Christendom, Vol. 3, p. 471.
[21] A History of Christendom, Vol. 3, p. 479.
[22] Dictionnaire des papes, p. 495.
[23] A History of Christendom, Vol. 3, p. 485.
[24] A History of Christendom, Vol. 3, p. 487.
[25] Dictionnaire des papes, p. 491.
[26] Church History, p. 408.
[27] P. James Edmund O’Reilly, The Relations of the Church to Society --- Theological Essays.
[28] The Relations of the Church to Society, p. 287.
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praise be the Lord Jesus Christ, all honor and glory be to His holy mother,Mary.
plaquemine 7 moisLire plus...Absolument De plus il est écrit beaucoup chercheront à entrer qui ne le pourront pas’
Derriey 7 moisLire plus...GLOIRE A DIEU METTONS NOUS A LA DISPOSITION DE JESUS CHRIST NOTRE SEIGNEUR. AGISSONS, obéissons lui. Combattons sous ses ordres avec obéissance. Amen
MICHEL 8 moisLire plus...Nous réfutons votre objection dans notre livre, Hors de l'Église catholique il n'y a absolument pas de salut : https://vaticancatholique.com/catechisme-saint-pie-x-bapteme-de-desir/
Monastère de la Très Sainte Famille 9 moisLire plus...bonjour vous dites un peu partout sur votre site que le dogme du baptême de désir n'est pas catholique, pourtant il est dans le catéchisme de Saint Pie X
TD 9 moisLire plus...Magnifique ! Merci !
Émilie 10 moisLire plus...Merci infiniment de mettre ce calendrier Liturgique à disposition ! Un bon repère, même pour ceux qui, hélas, n'ont pas la possibilité de participer à la Liturgie traditionnelle... Merci également...
smsc 12 moisLire plus...Bonjour, et merci ! C'est une immonde imposture, ils recevront le digne salaire de leurs œuvres les enfants de Belial qui ont fait cela !
Frédéric 1 anLire plus...bien dit, les MHFM, je suis entièrement d'accord avec vous.
Marcel 1 anLire plus...Merci infiniment pour votre investigation, j'ai aussi eu la même sensation, que cette Sœur Lucie n'était pas la vraie, et cette grande différence en regardant les photos, il faut être...
Rose 1 anLire plus...