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La Présentation de Notre-Dame
Vies des Saints catholiques
Fêtée le 21 novembre
« Les parents religieux ne manquent jamais de consacrer leurs enfants au Seigneur, avant et après leur naissance. Parmi les juifs, on ne se contentait pas toujours de cette consécration générale. Quelques-uns offraient leurs enfants à Dieu lors qu'ils étaient nés ; ces enfants logeaient dans les bâtiments dépendants du temple, et servaient les prêtres et les lévites dans les fonctions saintes de leur ministère. Nous avons un exemple de cette consécration spéciale dans la personne de Samuël et de quelques autres Juifs. Il y avait aussi des appartements pour les femmes qui se dévouaient au service divin dans les temples. Du nombre de ces femmes, furent Josabeth, de Joïada (2 Paralip. 22:11.), et Anne, fille de Phanuël (Luc 2:36-38).
C'est une ancienne tradition que la sainte Vierge, dans son enfance, fut solennellement offerte à Dieu dans le temple ; c'est ce qui a donné naissance à la fête qu'on célèbre aujourd'hui. On l'appelle Présentation, et les Grecs lui donnent souvent le nom d'Entrée de la sainte Vierge dans le temple. Il est fait mention dans les plus anciens martyrologes, ainsi que dans une constitution de l'empereur Emmanuël, rapportée par Balsamon. Nous avons plusieurs discours sur cette fête, lesquels ont pour auteurs, Germain, patriarche de Constantinople, dans le treizième siècle ; saint Turibe, patriarche de la même église ; l'empereur Léon le philosophe ; George, qui était, non archevêque de Nicomédie, comme l'avance Surius, mais chancelier de l'église de Constantinople, etc. Elle passa des Grecs en Occident, et on la célébrait à Avignon en 1372. Trois ans après, elle est nommée dans une lettre de Charles V, roi de France. Sixte-Quint ordonna, en 1585, qu'on en récitât l'office dans toute l'Eglise. Suivant Molanus, Pie II et Paul III l'avaient publié et y avaient attaché des indulgences.
Qui pourrait dire avec quelles saintes dispositions Marie fit cette offrande d'elle-même à Dieu? Elle se dédia et se consacra au fond de son cœur d'une manière si pure et si éminente, que jamais ni ange ni homme ne s'était dédié à Dieu avec tant de pureté et tant d'amour.
Des esprits célestes en la voyant monter courageusement les degrés du temple et approcher du sanctuaire avec une innocence, une gravité, une modestie et une ferveur toutes célestes, durent s'écrier avec l'Époux du Cantique : "Que vos démarches sont charmantes et que votre chaussure est agréable, ô fille de prince ! Que vous êtes belle, que vous avez d'attraits et de grâces, et que les délices dont vous êtes comblée et que vous donnez à ceux qui vous regardent sont merveilleuses !"
En cette auguste cérémonie, Marie se sépara de ce qu'elle avait de plus cher sur la terre et qui méritait plus ses affections, et, pour obéir à la voix de Dieu dans le psaume 44, elle oublia son peuple et la maison de son père. Joachim et Anne, de leur part, donnèrent à Dieu ce qu'ils avaient de plus précieux et qui valait plus que tous les trésors du monde, et on vit alors dans le temple la plus excellente hostie qui eût jamais été offerte devant le trône de sa divine Majesté. Mais quels furent les emplois de cette incomparable vierge dans les douze ans qu'elle y demeura renfermée ? Je dirai en quatre mots qu'elle s'y comporta comme une humble esclave dévouée au service de son Seigneur, comme une disciple soigneuse et intelligente, appliquée aux leçons de son maître, comme une épouse fidèle, prévenue des caresses de son Époux, et comme une très-pure victime s'immolant sur l'autel de son Dieu. Elle disait sans cesse ce qu'elle a dit depuis avec tant de bonheur :
"Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole !" et, dans ce sentiment, elle était la première au travail, la plus fervente aux ministères du temple, la plus obéissante aux prêtres, qui lui représentaient l'autorité de Dieu, et la plus anéantie et humiliée dans la considération de son adorable présence.
Épiphane, prêtre de Constantinople, pense qu'elle y apprit la langue hébraïque, afin de pouvoir lire les livres sacrés dans leur langue originaire, et qu'on lui montra aussi à travailler la laine, le fil, la soie et l'or, afin qu'elle fabriquât ou enrichît les ornements sacerdotaux.
Ses douceurs et ses consolations en qualité d'Épouse ne furent pas moindres. Saint Jean Chrysostôme, expliquant ces paroles de l'ange Gabriel au 1er chapitre de saint Mathieu : "Ne craignez point, Joseph, fils de David, de prendre Marie pour votre épouse," dit que c'était la coutume parmi les Juifs, que, lorsqu'un homme avait épousé une jeune fille qui n'était pas encore nubile, il la menait en son propre logis pour être lui-même le témoin et le gardien de sa pudicité ; les lois romaines ont depuis ordonné la même chose. Il semble que le Saint-Esprit ait voulu aujourd'hui avoir égard à cette coutume. Marie était son Épouse, mais elle était encore petite ; que fait-il ? Il la mène en sa maison qui est le temple, afin d'y être élevée dans une innocence et une sainteté dignes de sa divine vocation. On distinguait trois parties dans le temple : le Parvis, où tout le monde entrait ; le Saint, où les prêtres offraient les sacrifices, et le Saint des Saints, où le seul grand-prêtre avait pouvoir d'entrer pour les plus augustes cérémonies. Saint Évode, patriarche d'Antioche, et saint Germain de Constantinople, disent sans hésiter et comme une chose connue par une tradition indubitable, que Marie n'avait pas seulement permission de faire ses prières dans le lieu secret destiné pour les vierges, mais que, par un privilége spécial, elle avait aussi entrée dans la partie la plus sainte du temple, au pied de l'Arche d'alliance. C'était là que, retirée toute seule, elle répandait son cœur devant Dieu ; c'était là qu'elle s'entretenait tendrement avec lui.
Cette qualité d'épouse ne l'empêchait pas d'être, dans le temple, l'hostie et la victime de son Dieu ; elle s'immolait continuellement à sa gloire ; elle y faisait tous les jours un sacrifice du matin et un sacrifice du soir : un sacrifice du matin, par des actes de foi, de confiance, de pur amour, d'adoration et de louange ; un sacrifice du soir, par des œuvres de mortification et de pénitence. Rien ne manquait à ces sacrifices ; ils étaient entiers et sans réserve ; car Marie n'eut jamais aucune affection déréglée ni aucun attachement à la créature. Son renoncement était général et rien ne lui pouvait plaire que Dieu seul. Ils étaient volontaires et elle les faisait avec joie, car on peut dire d'elle ce que le prophète Isaïe dit de son fils: "Oblata est quia ipsa voluit "; — Elle a été offerte, parce "qu'elle l'a bien voulu." Enfin, il était accompagné de stabilité et de persévérance, car plusieurs tiennent que ce fut en ce temps qu'elle fit vœu perpétuel de virginité, et il y a même des docteurs qui croient qu'elle l'avait fait avant sa présentation. Saint Ambroise et saint Jérôme considèrent encore ici sa modestie, son silence, son recueillement, son assiduité à la prière, sa charité pour ses compagnes, le soin qu'elle avait de leur inspirer le bien et de les porter aux sublimes vertus, et sa fidélité à rendre perpétuellement des actions de grâces à son souverain bienfaiteur.
Je laisse au lecteur à faire de plus profondes méditations sur toute la suite de ce mystère, me contentant de remarquer que nous en devons tirer deux grandes instructions : la première de ne point différer de nous donner à Dieu par une parfaite conversion, comme Marie se présenta au temple dès sa plus tendre enfance. En effet, nous ne lui devons pas seulement notre âge avancé et notre vieillesse, mais nous lui devons toutes nos années, toutes nos heures et tous nos moments, puisque, les recevant tous de lui, il est juste que nous ne les employions que pour son service. La seconde est de nous acquitter fidèlement de nos vœux et de nos promesses envers Dieu, comme Marie s'acquitta avec tant de religion du vœu que ses parents avaient fait pour sa naissance, suivant cette parole du Roi-Prophète : "Vovete et reddite"; — il ne "suffit pas de faire des vœux, il faut les accomplir." Le vœu est un contrat que nous passons avec Dieu, dans lequel nous lui promettons et il nous promet ; il ne manquera pas de fidélité à nous donner ce qu'il nous a promis ; ne manquons pas non plus d'exactitude à lui rendre ce que nous lui avons promis. Si nous voulons que nos offrandes lui soient parfaitement agréables, unissons-les à celles de notre auguste Reine ; faisons-les avec cette innocence, cette pureté d'intention et cette ferveur qui parurent en sa présentation, et employons son secours, afin que, comme elle ne s'est jamais relâchée de ses premières résolutions, aussi nous demeurions fermes, constants et inébranlables dans l'amour de notre souverain Seigneur. »
Source :
M Paul Guérin, Vie des Saints par le P. Giry, corrigée, complétée, et continuée jusqu'à notre temps, T. 11e, Librairie Vor Palmé, Éditeur, Paris, 1865, pp. 161-164.
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praise be the Lord Jesus Christ, all honor and glory be to His holy mother,Mary.
plaquemine 6 moisLire plus...Absolument De plus il est écrit beaucoup chercheront à entrer qui ne le pourront pas’
Derriey 7 moisLire plus...GLOIRE A DIEU METTONS NOUS A LA DISPOSITION DE JESUS CHRIST NOTRE SEIGNEUR. AGISSONS, obéissons lui. Combattons sous ses ordres avec obéissance. Amen
MICHEL 7 moisLire plus...Nous réfutons votre objection dans notre livre, Hors de l'Église catholique il n'y a absolument pas de salut : https://vaticancatholique.com/catechisme-saint-pie-x-bapteme-de-desir/
Monastère de la Très Sainte Famille 8 moisLire plus...bonjour vous dites un peu partout sur votre site que le dogme du baptême de désir n'est pas catholique, pourtant il est dans le catéchisme de Saint Pie X
TD 8 moisLire plus...Magnifique ! Merci !
Émilie 10 moisLire plus...Merci infiniment de mettre ce calendrier Liturgique à disposition ! Un bon repère, même pour ceux qui, hélas, n'ont pas la possibilité de participer à la Liturgie traditionnelle... Merci également...
smsc 11 moisLire plus...Bonjour, et merci ! C'est une immonde imposture, ils recevront le digne salaire de leurs œuvres les enfants de Belial qui ont fait cela !
Frédéric 11 moisLire plus...bien dit, les MHFM, je suis entièrement d'accord avec vous.
Marcel 1 anLire plus...Merci infiniment pour votre investigation, j'ai aussi eu la même sensation, que cette Sœur Lucie n'était pas la vraie, et cette grande différence en regardant les photos, il faut être...
Rose 1 anLire plus...