^
^
La Bible prouve la papauté | Glossaire des termes et principes | Les papes contre l'islam | L'Antéchrist Identifié ! | La vérité sur la FSSPX, la FSSPX-CM, etc. | Antipape François | La Nouvelle messe est invalide | Stupéfiantes preuves de Dieu | Actualité |
L'église « catholique » Vatican II démasquée | Étapes de conversion | Hors de l'Église catholique pas de salut | Réponses catholiques | Le Saint Rosaire | Padre Pio | Boutique en ligne | Aidez à sauver des âmes : faites un don |
La session a expiré
Veuillez vous reconnecter. La page de connexion s’ouvrira dans une nouvelle fenêtre. Après connexion, vous pourrez la fermer et revenir à cette page.
Vision de l’Enfer de sainte Thérèse d’Avila
Étant un jour en oraison, je me trouvai en un instant, sans savoir de quelle manière, transportée corps et âme dans l’enfer. Je compris que Dieu voulait me faire voir la place que les démons m’y avaient préparée, et que j’aurais méritée par les péchés où je serais tombée si je n’avais changé de vie. Cela dura très peu : mais quand je vivrais encore plusieurs années, il me serait impossible d’en perdre le souvenir.
L’entrée de ce lieu de tourments me parut semblable à une de ces petites rues longues et étroites, ou pour mieux dire, à un four extrêmement bas, obscur, resserré. Le sol était une horrible fange, d’une odeur pestilentielle, et remplie de reptiles venimeux. À l’extrémité s’élevait une muraille dans laquelle on avait creusé un réduit très étroit où je me vis enfermer. Tout ce qui jusqu’à ce moment avait frappé ma vue, et dont je n’ai tracé qu’une faible peinture, était délicieux en comparaison de ce que je sentis dans ce cachot. Nulle parole ne peut donner la moindre idée d’un tel tourment, il est incompréhensible. Je sentis dans mon âme un feu dont, faute de termes, je ne puis décrire la nature, et mon corps était en même temps en proie à d’intolérables douleurs. J’avais enduré de très cruelles souffrances dans ma vie, et de l’aveu des médecins les plus grands que l’on puisse endurer ici-bas ; j’avais vu tous mes nerfs se contracter d’une manière effrayante, à l’époque où je perdis l’usage des mes membres ; en outre j’avais été assaillie par divers maux dont quelques uns, comme je l’ai dit, avaient le démon pour auteur ; tout cela néanmoins n’est rien en comparaison des douleurs que je sentis alors ; et ce qui y mettait le comble était la vue qu’elles seraient sans fin, et sans adoucissement. Mais ces tortures du corps ne sont rien à leur tour auprès de l’agonie de l’âme. C’est une étreinte, une angoisse, un brisement de coeur si sensible, c’est en même temps une si désespérée et si amère tristesse, que j’essaierais en vain de dépeindre. Si je dis qu’on endure à tous les instants les angoisses de la mort, c’est peu : car, au dernier soupir, c’est une puissance étrangère qui semble nous ôter la vie, mais ici c’est l’âme elle-même qui se l’arrache et qui se déchire. Non, jamais je ne pourrai trouver d’expression pour donner une idée de ce feu intérieur et de ce désespoir qui sont comme le comble de tant de douleurs et de tourments. Je ne voyais pas qui me les faisait endurer, et je me sentais brûler et comme hacher en mille morceaux : je ne crains pas de le dire, le supplice des supplices c’est ce feu intérieur et ce désespoir de l’âme.
Toute espérance de consolation est éteinte dans cet effroyable séjour ; on y respire une odeur pestilentielle, et on y manque d’espace pour s’asseoir ou pour se coucher. Telle était ma torture dans cet étroit réduit creusé dans le mur, où l’on m’avait enfermé ; les murailles de ce cachot, effroi des yeux, me pressaient elles-mêmes de leur poids. Là tout vous étouffe ; point de lumière ; ce ne sont que ténèbres de la plus sombre obscurité ; et cependant, ô mystère ! sans qu’aucune clarté brille, on aperçoit tout ce qui peut être le plus pénible à la vue.
Il ne plut pas à Notre Seigneur de me donner alors une plus grande connaissance de l’enfer. Il m’a montré depuis des châtiments encore plus épouvantables infligés à certains vices ; comme je n’en souffrais point la peine, mon effroi fut moindre : dans la première vision, au contraire, ce Divin Maître voulut me faire éprouver véritablement en esprit, non seulement l’affliction intérieure, mais les tourments même extérieurs comme si mon corps les avait soufferts. J’ignore la manière dont cela se passa, mais je compris bien que c’était une grande grâce, et que mon adorable Sauveur avait voulu me faire voir de mes propres yeux de quel supplice sa miséricorde m’avait délivrée. Car tout ce qu’on peut entendre dire de l’enfer, ce que j’en avais lu, ou appris dans mes propres méditations, quoique j’ai assez rarement approfondi ce sujet, la voie de la crainte ne convenant pas à mon âme ; tout ce que les livres nous disent des déchirements et des supplices divers que les démons font subir aux damnés, tout cela n’est rien auprès de la réalité : il y a entre l’un et l’autre la même différence qu’entre un portrait inanimé et une personne vivante ; et brûler en ce monde est peu de chose en comparaison de ce feu qui, dans l’enfer, brûle les réprouvés.
Il s’est écoulé à peu près six ans depuis cette vision, et je suis encore saisie d’un tel effroi en l’écrivant, que mon sang se glace dans mes veines. Au milieu des épreuves et des douleurs, j’évoque ce souvenir, et dès lors tout ce qu’on peut endurer ici-bas ne me semble plus rien, je trouve même que nous nous plaignons sans sujet. Je le répète, cette vision est, à mes yeux, une des plus grandes grâces que Dieu m’ait faites ; elle a admirablement contribué à m’enlever la crainte des tribulations et des contradictions de cette vie ; elle m’a donné du courage pour les souffrir ; enfin elle a allumé dans mon coeur la plus vive reconnaissance envers ce Dieu qui m’a délivrée, comme j’ai maintenant sujet de le croire, de maux si terribles, et dont la durée doit être éternelle.
Depuis ce jour tout me paraît facile à supporter en comparaison d’un seul instant à passer dans le supplice auquel je fus alors en proie. Je ne puis assez m’étonner de ce qu’ayant lu tant de fois des livres qui traitent des peines de l’enfer, j’étais si loin de m’en former une idée juste et de les craindre comme je l’aurais dû. À quoi pensais-je alors, ô mon Dieu, et comment pouvais-je goûter quelque repos dans un genre de vie qui m’entraînait à un si effroyable abîme ! Ô mon adorable Maître, soyez-en éternellement béni ! Vous avez montré de la manière la plus éclatante que vous m’aimiez infiniment plus que je ne m’aime moi-même. Combien de fois m’avez-vous délivrée de cette noire prison, et combien de fois n’y suis-je point rentrée contre votre volonté !
Cette vision a fait naître en moi une indicible douleur à la vue de tant d’âmes qui se perdent, et en particulier des ces Luthériens que le baptême avait rendus membres de l’Église. Elle m’a donné en outre les plus ardents désirs de travailler à leur salut ; pour arracher une âme à de si horribles supplices, je le sens, je serais prête à immoler mille fois ma vie. Je m’arrête souvent à cette pensée : nous sommes naturellement touchés de compassion quand nous voyons souffrir une personne qui nous est chère, et nous ne pouvons nous empêcher de ressentir vivement sa douleur quand elle est grande. Que doit donc nous faire éprouver l’infortune d’une âme en proie pour une éternité à un tourment qui surpasse tous les tourments ? Qui pourrait soutenir une pareille vue ? Quel coeur n’en serait pas déchiré ? Émus d’une commisération si tendre pour des souffrances d’un jour, que devons-nous sentir pour des douleurs sans terme ? Et pouvons-nous prendre un moment de repos, en voyant la perte éternelle de tant d’âmes que le démon entraîne chaque jour avec lui dans l’enfer ?
Un désir non moins ardent dont je brûle, c’est que l’affaire si importante de notre propre salut nous oçupe tout entiers. Non, point de réserve : faisons tout ce qui dépend de nous pour plaire à Dieu, et ne cessons de lui demander à cette fin le secours de la grâce. Je l’avoue, après ce que j’ai vu, je ne saurais être sans crainte. Toute méchante que j’étais, j’avais quelque soin de servir Dieu ; j’évitais certaines fautes que l’on compte pour rien dans le monde. Notre Seigneur me faisait aussi la grâce de supporter de grandes maladies avec une inaltérable patiences ; je n’étais portée ni à murmurer, ni à médire ; il m’aurait été, ce me semble, impossible de vouloir du mal à qui que ce soit ; je n’étais point travaillée par la convoitise, mon coeur ne connaissait pas l’envie, ou, s’il en éprouva quelque atteinte, jamais du moins je ne me sentis coupable en cela d’aucune faute grave ; il y avait en moi quelques autres dispositions à la vertu, que je passe sous silence ; enfin, quoique très misérable, j’avais presque toujours devant les yeux la crainte du Seigneur ; et, malgré tout cela, j’ai vu la triste demeure que les démons m’avaient préparée ; et, si le supplice que j’endurai fut terrible, il me semble, à vrai dire, que par mes fautes j’en avais mérité un plus grand. N’ai-je donc pas raison de dire qu’il est dangereux de se contenter de médiocres efforts, quand il y va de l’éternité ? Comment surtout une âme qui, à chaque pas, tombe en péché mortel, peut-elle goûter un seul moment de repos et de bonheur ?
Au nom de Dieu, qu’elle se hâte de fuir les occasions, et ce Dieu de bonté ne manquera pas de venir à son secours, comme il l’a fait à mon égard. Ô doux Sauveur, qui m’avez tendu une main si secourable, daignez me soutenir désormais, afin que je ne tombe plus ; j’ai vu l’affreux abîme où mes chutes me feraient descendre ; préservez-moi d’un tel malheur, je vous en conjure au nom de votre bonté infinie. Ainsi soit-il !
[1][1] Oeuvres de sainte Térèse, traduites d'après les manuscrits originaux par R. P. Marcel Bouix, Tome I, Vie de sainte Térèse, écrite par elle-même, pp. 443-449, 1852.
ARTICLES CONNEXES
Inscrivez-vous à notre bulletin pour recevoir des nouvelles à propos des vidéos et articles qui seront publiés sur le site vaticancatholique.com
praise be the Lord Jesus Christ, all honor and glory be to His holy mother,Mary.
plaquemine 7 moisLire plus...Absolument De plus il est écrit beaucoup chercheront à entrer qui ne le pourront pas’
Derriey 7 moisLire plus...GLOIRE A DIEU METTONS NOUS A LA DISPOSITION DE JESUS CHRIST NOTRE SEIGNEUR. AGISSONS, obéissons lui. Combattons sous ses ordres avec obéissance. Amen
MICHEL 8 moisLire plus...Nous réfutons votre objection dans notre livre, Hors de l'Église catholique il n'y a absolument pas de salut : https://vaticancatholique.com/catechisme-saint-pie-x-bapteme-de-desir/
Monastère de la Très Sainte Famille 9 moisLire plus...bonjour vous dites un peu partout sur votre site que le dogme du baptême de désir n'est pas catholique, pourtant il est dans le catéchisme de Saint Pie X
TD 9 moisLire plus...Magnifique ! Merci !
Émilie 10 moisLire plus...Merci infiniment de mettre ce calendrier Liturgique à disposition ! Un bon repère, même pour ceux qui, hélas, n'ont pas la possibilité de participer à la Liturgie traditionnelle... Merci également...
smsc 12 moisLire plus...Bonjour, et merci ! C'est une immonde imposture, ils recevront le digne salaire de leurs œuvres les enfants de Belial qui ont fait cela !
Frédéric 1 anLire plus...bien dit, les MHFM, je suis entièrement d'accord avec vous.
Marcel 1 anLire plus...Merci infiniment pour votre investigation, j'ai aussi eu la même sensation, que cette Sœur Lucie n'était pas la vraie, et cette grande différence en regardant les photos, il faut être...
Rose 1 anLire plus...