Les OVNI : l'affaire Travis Walton

L' « enlèvement » de Travis Walton par des « extraterrestres »

L’histoire de l’enlèvement de Travis Walton est certainement l’affaire de rapt par des extraterrestres la plus connue de tous les temps. Nous devons donc nous y attarder un moment. En plus de nombreux articles, on trouve aussi des livres, des vidéos et un film à gros budget basés sur l’enlèvement de Walton. Phillip Klass (aujourd’hui décédé) reste l’une des seules personnes à avoir réalisé une enquête en profondeur sur ce prétendu enlèvement. Klass passa un temps considérable et fit beaucoup d’efforts pour lever le voile sur le rapt de Travis. Le public ne connaît la plupart des points importants du dossier que grâce au travail d’investigation mené par Klass pour découvrir ce qui est réellement arrivé à Travis Walton.

Le 5 novembre 1975, à 18h environ, un groupe de sept bûcherons, mené par Michael Rogers (28 ans), rentrait à la maison. Allen Dalis (21 ans), assis à l’arrière du camion, prétendit apercevoir une lueur jaune au milieu de la forêt très dense. Puis, Davis et Travis Walton (22 ans) rapportèrent tous deux avoir vu un OVNI planant dans les airs juste au dessus d’une pile de bois coupé, environ trente mètres au dessus de la route.

Michael Rogers raconta que l’objet « ressemblait à une soucoupe volante... à quelque chose que j’avais déjà vue en photo... » Travis demanda à Rogers d’arrêter le camion, mais avant qu’il ne l’arrêtât, Walton ouvrit la porte, bondit, et courut vers l’OVNI. Travis s’approcha de l’objet et soudain « un rayon bleu-vert extrêmement brillant sortit de dessous le vaisseau. Je ne vis et n’entendis rien. Je ne ressentis qu’une sorte d’engourdissement semblable à une électrocution à haute intensité... La secousse violente du rayon lumineux me frappa en plein dans la tête et dans la poitrine... Dès l’instant où je ressentis le choc paralysant, je ne vis, n’entendis, ou ne ressentis plus rien... Je fus projeté violemment en arrière sur 3 mètres. Mon épaule droite heurta l’arrête d’un rocher sur le sol. Alors que je m’étalais sur le sol froid, mon corps restait sans vie. » [147]

Pensant que Travis (son meilleur ami) était peut-être mort, Rogers raconta qu’il se mit à paniquer, et s’enfuit au volant. [148] Après avoir conduit sur 400 mètres, l’équipage déclara qu’ils avaient vu l’OVNI s’en aller, et ils firent marche arrière pour secourir Travis. Quand ils furent de retour à l’endroit, ils ne parvinrent pas à retrouver Travis. L’un des membres de l’équipage appela ensuite la police, qui ne réussit pas non plus à trouver Travis dans la zone.

La mère de Travis, Mary Kellett, habitait une maison appartenant à la famille Gibson. Cette maison est située à environ vingt-cinq kilomètres du lieu de l’incident avec l’OVNI. Rogers et l’officier de police Kenneth Coplan se rendirent ensuite chez Mary Kellet pour lui annoncer la nouvelle de la disparition tragique de son fils. Coplan rapporta que : « Quand Rogers raconta à la mère ce qui s’était passé, elle ne sembla pas surprise. [149] Elle répondit, “Eh bien, c’est ainsi que ces choses arrivent.” Puis Mme Kellett poursuivit en racontant que Duane [son fils aîné] avait vu un OVNI dans le ranch plusieurs années auparavant. Elle dit ensuite qu’un autre OVNI était arrivé et que Duane et elle l’avait tous les deux vu. » [150]

Mary Kellett informa ensuite sa fille de ce qui était arrivé. D’après l’officier Coplan, la mère lui dit : « Travis est parti. » Et quand sa fille demanda où, sa mère répondit : « Une soucoupe volante l’a emporté. » Coplan fut également surpris par le calme avec lequel la sœur de Travis encaissa la nouvelle de sa disparition.

Le lendemain matin, presque cinquante personnes, [151] y compris des policiers du maintien de l’ordre, fouillèrent la zone à la recherche de Travis ou de son corps. Ils regardèrent près de la pile de bois où avait eu lieu l’incident, où Travis s’était soi-disant fracassé au sol. Ils ne purent trouver aucune preuve matérielle, comme du sang ou des vêtements, qui aurait pu apporter du crédit à l’histoire. Ils ne trouvèrent pas non plus de traces de flammes sur la pile de bois au dessus de laquelle l’OVNI avait prétendument plané. En fin d’après-midi, le cours des recherches fut troublé lorsque, d’après l’officier Coplan, « Mme Kellett arriva finalement et dit : “Je pense que ça ne sert à rien de continuer à chercher. Il n’est pas dans le coin. Je ne pense pas qu’il soit sur terre.” » [152]

Les officiers de police proposèrent ensuite de se rendre à la maison des Gibson, là où Mme Kellett habitait, pour voir si Travis s’y trouvait. Le frère aîné de Travis se porta volontaire, et d’après Coplan, procéda bien à sa recherche. Coplan rapporta que, d’après les informations qu’il avait eues, aucun officier du maintien de l’ordre n’avait fouillé la maison des Gibson pour voir si Travis s’y cachait. Pourtant, les officiers de police se rendirent effectivement plusieurs fois à la maison de Mary Kellet. [153] Le sheriff Gillespie prévint même que des poursuites judiciaires seraient engagées si l’incident d’OVNI s’avérait être un canular. [154] Les interrogatoires menés par les policiers à l’intérieur de la maison de Mary la mirent en colère. Duane dit alors à la police de partir, à moins d’avoir quelque chose de nouveau à demander ou à dire. Duane recommanda à Mary de parler à la police seulement sur le perron. Cela permettrait à Mary de mettre fin aux entretiens quand elle voudrait, en rentrant simplement dans sa maison. Certains sceptiques crurent alors que Mary Kellet cachait quelque chose ou quelqu’un. [155]

L’organisation Ground Saucer Watch (GSW) était une organisation pro-OVNI, et la première sur les lieux après l’enlèvement de Walton. Le docteur Lester Stewart de GSW commença par interroger la famille Walton alors que Travis était encore absent. Il sentit immédiatement qu’il s’agissait d’un canular. Alors qu’on interrogeait Duane à propos de la disparition de son frère, il répondit : « On retrouvera Travis... les OVNI sont gentils. » Le Dr. Stewart répondit, « comment pouvez-vous savoir qu’on le retrouvera ? » Duane dit : « j’en ai le sentiment, un sentiment fort. » Le Dr. Stewart demanda : « Si les “ravisseurs” OVNI nous rendent Travis, est-ce que vous prendrez une caméra pour enregistrer ce grand événement ? » Duane répondit : « Non, si j’ai une caméra, “ils” ne reviendront pas. » [156]

Puis, Duane Walton et Michael Rogers furent interrogés par Fred Sylvanus, enquêteur en OVNI. Au cours de l’entretien, qui fut enregistré sur bande, Rogers décrivit l’apparence de l’OVNI : « Il avait vraiment l’air joli... il était vraiment magnifique. » [157] Mais ce fut le commentaire du frère aîné de Travis, Duane, qui surprit véritablement Sylvanus. Duane était quasiment comme un père pour Travis, à cause des deux précédents « mariages » ratés de leur mère. Voici quelques extraits de leur incroyable échange :

• « Sylvanus : Il y a autre chose que tu souhaiterais nous dire, Duane ?

• Duane : Non, rien d’autre à part que je ne pense pas qu’il se soit fait mal ou blessé. [Il sera] de retour tôt ou tard, une fois qu’ils auront fini ce qu’ils ont à faire.

• Sylvanus : Tu penses qu’il va revenir ?

• Duane : Bien sûr. Je n’ai vraiment pas peur pour lui. Seulement du regret parce que je n’ai pas eu la chance de vivre la même chose. C’est tout.

• Sylvanus : Tu trouves donc seulement qu’il te manque et qu’il sera de retour ?

• Duane : Il n’est même pas vraiment absent. Il sait ce qu’il fait, et je sais ce qu’il fait.

• Sylvanus : [Très surpris] Tu sais ce qu’il est en train de faire ? Est-ce que l’un d’entre vous a déjà lu des choses à propos des soucoupes volantes ?

• Rogers : Un peu.

• Sylvanus : Et en ce qui te concerne Duane ?

• Duane : Autant que n’importe qui... [158] Travis et moi en avons discuté à de nombreuses, très nombreuses reprises et nous nous sommes dit à chacun que [si nous voyions des OVNI] nous nous placerions immédiatement aussi près que possible du dessous de l’objet.

• Sylvanus : Si vous en voyiez un, vous vous mettriez en dessous ?

• Duane : Nous en avons discuté des tonnes et des tonnes de fois ! Ce serait une trop belle occasion pour la gâcher... et nous avons convenu que celui qui resterait à terre ─ si l’un d’entre nous n’arrivait pas à monter ─ devrait essayer de convaincre qui que ce soit à l’intérieur du vaisseau de faire demi-tour et de récupérer l’autre. Mais lui [Travis] a réussi à la faire comme nous l’avions prévu, et il s’est placé directement sous l’objet. Et maintenant il en profite.

• Rogers : J’espère bien ! [159]

• Sylvanus : As-tu autre chose à dire ?

• Duane : Rien d’autre à part que je n’ai pas peur pour sa vie. Il n’est pas le moins du monde en danger. Il va réapparaître tôt ou tard, une fois qu’ils seront prêts ou qu’il sera prêt.

• Sylvanus : Est-ce que tu sais qu’il est certainement...

• Duane : [L’interrompant] en train de vivre la plus grand expérience de sa vie ! Je ne pense pas du tout qu’il soit en danger. Il reviendra. Tout ce que je peux dire est que j’aurais aimé être avec lui.

• Sylvanus : Qu’est-ce qui peut bien te faire dire cela ? Je n’essaie pas de te ridiculiser, ne te méprends pas.

• Duane : Oh non. Tout le monde dans la famille...

• Rogers : [L’interrompant] A depuis longtemps envisagé cette idée. [160]

• Duane : [Continuant] Nous leur avons prêté beaucoup d’attentions. Nous avons vécu avec eux [les OVNI] pendant dix ans. Le fait est qu’ils sont là et que nous les voyons assez régulièrement. Et ils ne tuent pas les gens. Ils ne les tuent pas ! Ce n’est pas pour ça qu’ils sont là... Il est simplement parti. Et il vit l’expérience de sa vie. Et tout ce que j’aurais souhaité c’est être là, à tout prix. » [161]

Après cinq jours d’absence, Travis fut finalement déclaré vivant après avoir passé un coup de fil en PVC à sa sœur depuis une station d’essence Exxon, et demanda à être récupéré. [162] Quand Travis donna son nom, l’opérateur reconnut le nom et en informa la police. La sœur de Travis Walton et son frère aîné passèrent le prendre à la station essence et le ramenèrent chez sa mère. La police se rendit à la station essence, mais fut trop lente car Travis était déjà parti. L’officier Glen Flake décida d’aller voir si Travis était rentré chez sa mère. À deux heures du matin environ, Flake arriva à la maison de sa mère et vit que les lumières étaient allumées ; mais les rideaux étaient fermés. À l’extérieur de la maison, l’officier Flake vit Duane Walton siphonner l’essence de la voiture de son beau-frère. Duane raconta à Flake qu’il devait retourner à Phoenix, et qu’il avait oublié d’acheter du carburant pendant que la station essence était encore ouverte, et devait donc siphonner l’essence de la voiture de son beau-frère. [163] Duane n’informa pas non plus l’officier Flake (qui était l’un des principaux policiers à la recherche de Travis) que Travis était de retour en vie et qu’il se trouvait à l’intérieur de la maison en toute sécurité. [164]

Quand les journalistes et les autres personnes apprirent que Travis était de retour, certains docteurs voulurent procéder à un examen physique de Travis. Deux médecins, Dr. Howard Kandell et Dr. Jospeh Saults, qui faisaient partis d’un groupe pro-OVNI, arrivèrent pour faire les examens. Ils ramenèrent une caméra et un magnétophone, mais Duane refusa qu’ils s’en servent. Duane dit aux docteurs de se limiter à un bref examen et de ne pas interroger Travis sur les détails de son expérience OVNI. Travis avait prétendu avoir été frappé à la poitrine et à la tête par un puissant rayon laser OVNI et avoir fait un vol plané de 3 mètres avant de s’écraser sur le sol, dur et caillouteux.

Mais les docteurs ne trouvèrent aucune trace de contusion sur son corps. [165] Klass fit à ce propos le commentaire suivant : « Le laser de l’OVNI devait certainement être très puissant, puisqu’il rendit Travis inconscient, ne lui permettant pas ainsi de se rappeler comment il avait été embarqué à bord [de l’OVNI], mais le rayon était si doux et inoffensif qu’il n’avait laissé aucune marque de brûlure ou de bleu sur le corps de Travis quand il fut examiné quelques jours plus tard... » [166]

Duane donna également aux médecins un échantillon de l’urine de Travis, prétendant qu’il s’agissait de sa première urine depuis son enlèvement par l’OVNI. [167] Plus tard, les tests en laboratoire révélèrent quelque chose d’étrange à propos de l’échantillon. Le Dr. Kandell parla à Klass et dit : « si une personne ne mange ni ne boit pendant un jour ou deux, son corps commence à puiser dans les réserves de gras. Le produit qui en résulte... est une substance secrétée dans l’urine, appelée l’acétone. Donc si quelqu’un ne mange pas pendant 4 ou 5 jours, on s’attend à trouver de l’acétone dans son urine. » [168] Plus tard le shérif Gillespie voulut parler à Travis, et il dit à Klass : « ils [la famille] ont exigé presque tout le temps qu’il n’y ait personne dans leurs parages, et aucun enregistrement. » [169] Si l’histoire de Travis avait été vraie, les enregistrements sur bande n’auraient pas posé un tel problème, ou ils n’auraient pas eu peur que quelqu’un commence à interroger Travis à propos de son enlèvement. La seule raison qui explique une telle crainte de la part de la famille est que toute cette histoire n’est qu’une supercherie.

Un test au détecteur de mensonges fut ensuite programmé, mais Travis ne s’y rendit pas. Lorsque quelqu’un demanda à l’un des amis conseillant Travis, Jim Lorenzen, pourquoi il ne s’était pas rendu au test du détecteur de mensonge, il répondit :

« Parce qu’un grand nombre de personnes ont émis des doutes à son sujet. Eux ils croient que c'est est un détecteur de mensonge, parce que ça s’appelle comme ça. Mais ce n’est pas vrai. Et Travis pensait aussi la même chose. Il était anxieux à l’idée de passer au détecteur de mensonge, ou au test polygraphe. Je lui ai conseillé de ne pas le faire, et bien d’autres personnes lui conseillèrent la même chose, parce que ça mesure en fait le stress. Et des questions à propos de souvenirs stressants produiraient des réactions de stress, comme n’importe quelle autre chose. [170] Donc cela n’aurait eu aucun sens de lui faire passer le test à ce moment là. Cela aurait été probablement ─ en fait, un des psychiatres affirma que cela l’aurait certainement été ─ un grand désastre pour lui de le faire à ce moment là. Cela aurait donné beaucoup de fausses impressions. » [171]

Alors que l’ami de Travis, Lorenzen, faisait cette remarque, il ne révéla pas que Travis avait en fait déjà passé un test secret au détecteur de mensonge, administré par John McCarthy, l’examinateur le plus expérimenté de l’Arizona. Travis avait échoué lamentablement au test. John McCarthy avait été embauché par Jim Lorenzen et par le National Enquirer pour faire passer le test. Avant que le test n'eût lieu, le National Enquirer avait fait signé un « accord secret » qui empêcherait McCarthy de révéler publiquement les résultats du test. [172]

Après le test, McCarthy et Travis interrogèrent tous les deux McCarthy à propos des résultats. Sa réponse fut : « Gros mensonge ! » Il tira ses conclusions des réponses que Travis avait données à sept questions importantes à propos du prétendu incident d’OVNI. [173] McCarthy dit également que Travis retenait exprès sa respiration à certains moments afin de « battre la machine. » Le jour suivant, McCarthy tapa son rapport officiel, qui disait ceci : « À partir de ses réactions [de Travis] sur tous les graphiques, l’opinion de l’examinateur est que Walton, de concert avec d’autres, essaye de monter un canular d’OVNI, et qu’il ne s’est jamais retrouvé à bord d’un vaisseau spatial. » [174]

Klass découvrit que McCarthy avait fait passé un test à Travis, et voulut savoir quels étaient les résultats. McCarthy devait donc choisir soit de nier le test, et honorer l’accord qu’il avait signé, soit de dire la vérité. McCarthy décida de dire la vérité. Klass rendit visite à McCarthy le 3 novembre 1977, et McCarthy montra à Klass quelques-uns des graphiques du test au polygraphe. Par exemple, quand il fut demandé à Travis : « Êtiez-vous vraiment dans un vaisseau spatial du 5 au 10 novembre », le graphique indiquait une très forte augmentation de la pression sanguine de Travis, au point que le stylet du polygraphe avait cogné contre la borne d’arrêt. En répondant à certaines questions, Travis retenait sa respiration 10 ou 15 secondes avant de répondre « oui » ou « non. » [175] Certaines personnes ont suggéré que le comportement de Walton prouvait que des astuces ou des conseils lui avaient été donnés pour « battre » la machine. [176]

Pendant le test, McCarthy demanda à Travis s’il avait déjà consommé des drogues. Travis admit avoir utilisé de la marijuana, du LSD et du « speed. » [177] On demanda à Travis s’il avait déjà été arrêté. Travis répondit qu’il avait été impliqué dans le vol et la contrefaçon de bulletins de paie cinq années auparavant. [178] Travis Walton et Charles Rogers (le frère cadet de Michael Rogers) avait plaidé coupable le 5 mai 1971 devant la cour du conté de Navajo, avec les charges suivantes : « Pendant ou autour de la nuit du 18 février 1971, ils pénétrèrent par effraction dans les bureaux du Western Molding, et tentèrent de voler et volèrent un certain nombre de chèques de la Western Molding, et le 19ème jour du mois de février ils remplirent ces chèques payables à une personne fictives et signèrent du nom de Robert W. Gonsalves, par là même trichant et commettant une escroquerie. » Après que les prévenus acceptèrent de restituer les fonds, ils furent placés à l’épreuve pendant deux ans. Le 3 août 1971, ayant tenu jusqu’au terme de la probation, ils furent autorisés, par la loi de l’Arizona, à être « purgé des registres » après s’être montré à la cour et avoir plaidé être « non coupable » de la charge initiale. [179] Après l’incident, Travis se maria avec la sœur de Roger. [180]

Le docteur Jean Rosenbaum, un psychiatre, passa ensuite plusieurs jours à interroger Travis et sa famille. On demanda au Dr. Rosenbaum si Travis était intéressé par les OVNI. Rosenbaum répondit : « Tout le monde dans la famille prétend en avoir vu un... il ne vient pas seulement d’une « famille OVNI, » mais d’une « culture OVNI. » Tout le monde dans la région voit des OVNI en permanence. Et son frère en avait vu un ou deux par semaine auparavant, et sa mère quelques-uns. Tout le monde dans la famille en a vu et il s’est préoccupé de cela presque toute sa vie... il avait dit à sa mère juste avec l’incident que si jamais il était enlevé par un OVNI, elle ne devait pas s’inquiéter car tout allait bien se passer. » [181]

Travis décrivit une partie de son enlèvement par l’OVNI, et son réveil dans le vaisseau extraterrestre. Travis Walton : « ... Je n’arrivais pas à bien à me relever, et je respirais bruyamment [182] ... Et il n’y avait rien dans la pièce à part une chaise avec quelques commandes de contrôles et des boutons et d’autres trucs. J’étais, en gros, j’étais, j’étais hystérique. J’étais dans tous mes états. Et pendant un moment je n’ai fait que tourner dans la pièce. Et alors j’ai commencé à m’amuser avec les boutons... Je me trouvais certainement à l’intérieur d’un bâtiment ou vaisseau plus grands. Je ne sais pas s’il s’agissait d’un grand vaisseau ou d’un bâtiment. » [183] Travis avait à plusieurs reprises insisté sur la fait qu’il ne savait pas où il se trouvait les cinq jours où il avait disparu. Travis avait déclaré qu’il ne se rappelait que d’une période de deux heures, au mieux. [184]

Plus tard, Travis passa un autre test au détecteur de mensonge et le passa avec succès, selon l’avis de George Pfeifer. Voici une des questions que Pfeifer posa: « Avant le 5 novembre 1975, étiez-vous un passionné d’OVNI ? Travis répondit « Non, » et Pfeifer en conclut, par rapport au graphique du détecteur, que Travis avait dit la vérité. Mais cela contredit ce que lui et sa famille avaient dit à propos de leur croyance profonde et de leur intérêt dans les OVNI. L’opinion finale de Pfeifer était que Travis et Duane Walton avait réussi le test du détecteur qu’il leur avait fait passer. Après cela, Pfeifer partit de l’entreprise où il travaillait pour ouvrir son propre cabinet. Le propriétaire de l’entreprise de polygraphe pour laquelle travaillait Pfeifer, Tom Ezell, consulta plus tard les tests que Pfeifer avait soumis aux Waltons. Il jugea qu’il était impossible de dire si Travis et Duane Walton avaient répondu honnêtement aux questions du test. Il déclara également que Pfeifer avait mentionné, sur les graphiques des tests, qu’il avait autorisé Travis à lui « dicter » certaines des questions du test qui lui étaient posées. Pour Ezell, il s’agissait d’une violation des principes de bases de la polygraphie. Ezell confirma ceci dans une lettre qu’il envoya à Klass, où il est dit : « Après avoir passé en revue ce test, je le trouve inacceptable. Premièrement, je ne serais pas juge et partie d’un examen dans lequel le sujet dicte les questions qui doivent être posées... Puisque les questions posées sont dictées, ce test devrait être également invalidé. Donc, après avoir examiné les graphiques des résultats, j’en conclus que je ne puis donner mon opinion » [185] sur le fait de savoir s’ils ont répondu en disant la vérité ou non. [186]

Klass appela ensuite Ezell et lui demanda comment se pouvait-il que Pfeifer ait validé le test de Travis, alors qu’un examinateur bien plus expérimenté, McCarthy, l’avait recalé. Ezell répondit : « Peut-être que George est comme bien d’autres examinateurs... toujours à chercher une bonne occasion. Sachant qu’il s’agit [le cas Walton] d’une affaire nationale, peut-être que George voyait déjà son nom en haut de l’affiche. » Un mois après que les tests de Walton furent rendus public, Pfeifer devint une célébrité du milieu OVNI et ouvrit son propre bureau. Klass parla à Pfeifer au téléphone et l’interrogea au sujet du test de Travis. Klass commença: « Travis est venu avec une liste de questions qu’il voulait que vous lui posiez... il avait encadré les questions pertinentes. » [187] Pfeifer répondit : « c’est vrai en théorie. » [188] Pfeifer avait aussi soumis au test la mère de Travis et lui avait demandé : « Avez-vous déjà vu une soucoupe volante ? » Elle avait répondu : « Non » et Pfeifer en conclut qu’elle disait la vérité. [189] Mais la maman de Travis avait auparavant affirmé avoir vu des OVNI.

Klass contacta ensuite Duane Walton par téléphone. Il ne lui avoua pas être au courant du peu connu premier test manqué avec McCarthy. Il demanda à Duane : « Quand est-ce que Travis a participé pour la première fois au test polygraphe, ou du détecteur de mensonge ? » Il répondit : « Je ne sais pas. Je n’en ai pas la moindre idée. Je sais seulement que lui et moi en avons passé un récemment, » en parlant du test de Pfeifer. Klass demanda ensuite : « Avait-il passé un test polygraphe avant ? » Duane répondit : « Je n’en ai pas la moindre idée. Vraiment pas. » Mais Duane était présent dans la suite de l’hôtel Scottsdale et avait parlé à McCarthy avant que Travis ne passe le test pour la première fois. Une fois le test terminé, McCarthy avait annoncé que Travis avait échoué, et cela mit Duane « en colère. » Duane mentit également au shérif Gillespie lorsque Travis avait été retrouvé pour la première fois. Il raconta au shérif que Travis se trouvait dans un hôpital de Tucson pour y subir des examens médicaux, alors qu’il était en fait avec lui à Phoenix. [190]

Klass parla également à Cy Gilson, un polygraphiste. Il avait au début fait passer au détecteur de mensonge Mike Rogers et son équipe, qui apparemment le réussirent. Gilson avait fait passé le test à l’équipe après que l’événement fut arrivé parce que la police suspectait les membres d’équipage d’avoir tué Travis et inventé l’histoire de l’OVNI pour maquiller l’affaire. Gilson dit que le test fut administré « pour déterminer si oui ou non un crime avait été commis. » [191]

Gilson commença par avoir des doutes concernant Allen Dalis, le seul membre de l’équipe à avoir échoué au test. Son test avait été considéré peu concluant. Lors de son entretien avec les médias, Dalis décrivit l’OVNI en détails ; mais lors de la discussion avec Gilson qui avait précédé le test, il modifia son histoire à propos de ce qui était arrivé. Dalis raconta qu’il avait tellement eu peur de l’OVNI qu’il « plongea sous son siège et ne vit jamais de lumière bleue-verte, » d’après Gilson. Gilson ajouta : « Donc il était malhonnête dès le début ; il m’avoua [plus tard] qu’il n’avait pas du tout vu ce qu’il prétendait avoir vu dans un premier temps. » [192] Environ un an plus tard, Dalis se retrouva en prison. Il fut condamné simultanément à trois peines de cinq ans pour vols à main armée. [193] Les rapports judiciaires indiquent que Dalis plaida coupable afin d’étayer la thèse selon laquelle c’était dû à son addiction à la drogue. Il avait passé sa jeunesse mouvementée à rentrer et sortir de maisons de correction. [194] Dalis s’était marié avec la sœur de John Goulette, un membre de l’équipe. [195] Goulette admettra même : « Je fumais de l’herbe de temps en temps, mais jamais au travail. Ce n’est pas possible de faire les deux en même temps. » [196] Un autre membre de l’équipe, Ken Peterson, partit pour le Mexique. [197]

Environ 18 ans plus tard, le 1er février 1993 et le 4 février 1993, Dalis, Rogers et Travis Walton furent soumis à de nouveau tests. Ils réussirent tous. Le seul fait que ces hommes aient réussi à battre le polygraphe devrait suffire à prouver que le détecteur de mensonge n’est pas un outil fiable. Voici quelques faits à propos du test du polygraphe.

Est-ce que le polygraphe (détecteur de mensonge) prouve que quelqu’un est en train de dire la vérité ou qu’il ment ? ─ Non !

William Lacono, professeur à l’université en psychologie et neuroscience, publia un article à propos des procédures de détection des mensonges. Il affirma : « Même si le CQT [Test à questions contrôlées] peut aider pour les enquêtes et s’avérer utile pour aboutir à des confessions, le test ne peut être considéré scientifiquement crédible. » [198] Dans une affaire portée devant la Cour Suprême en 1998, le cas États-Unis contre Scheffer, la majorité déclara : « Il n’y a aucun consensus concernant la fiabilité du test polygraphe » et « ... la seule façon dont un expert en polygraphe peut aider le jury est en lui apportant un avis supplémentaire... » [199]

Dans la plupart des juridictions d’Europe, les polygraphes ne sont pas considérés comme des preuves fiables et ne sont généralement pas utilisés par les forces de police. [200] La Cour Suprême du Canada n’admit pas l’utilisation des tests du polygraphe comme preuves utilisables devant une cour. La Haute Cour d’Israël décréta que le détecteur de mensonge n’avait pas été reconnu comme un outil fiable et que ses résultats ne pouvaient être admis dans les affaires criminelles. [201] Depuis 1945, au moins six américains qui avaient passé avec succès les tests du détecteur se révélèrent être en réalité des espions. Le polygraphe a ruiné en fait de nombreuses carrières, mais n’a jamais permis de détecter un seul espion. Il existe aujourd’hui de nombreux sites internet dédiés à la préparation aux tests du polygraphe. [202] Il n’y a pas très longtemps, eut lieu une histoire qui fit la une aux États-Unis : celle d’une jeune fille enceinte qui fut assassinée. L’un des premiers suspects était le petit ami de la fille. Son conjoint fut soumis au test du détecteur pour savoir s’il était impliqué dans son meurtre ou sa disparition. Il réussit le test, mais admit plus tard devant la cour qu’il l’avait tuée.

Les raisons qu’avaient les membres de l’équipe de mentir

Michael Rogers (le chef du groupe) déclara en présence des enquêteurs que : « Steve [Pierce, un membre de l’équipe] m’a dit à moi et à Travis qu’on lui avait offert dix mille dollars juste pour signer un démenti [un papier comme quoi il n’avait pas vu d’OVNI]. Il m’a dit qu’il pensait le signer. Nous lui avons demandé, “Même si tu sais que c’est arrivé, est-ce que tu serais prêt à le nier juste pour l’argent ?” Il répondit, oui, peut-être ; qu’il y réfléchissait. Donc je lui ai dit, “Dans ce cas tu dépenseras ton argent tout seul, et nous on te cassera la gueule.” » [203]

Cette déclaration montre qu’une partie du canular ne tenait qu’à cause de menaces physiques. Steve Pierce avait prétendu avoir aperçu l’OVNI ainsi que le rayon qui avait frappé Travis (celui qui avait été « enlevé » puis retrouvé sain et sauf). Si c’était vraiment arrivé, pourquoi aurait-il été prêt à démentir un tel évènement juste pour 10 000 dollars ? Simplement parce que ça n’est jamais arrivé.

Le 20 octobre 1975, la NBC fit une émission spéciale de deux heures sur Betty et Barney Hill. C’est à peine deux semaines plus tard (le 5 novembre 1975) que Travis Walton prétendit avoir vécu quasiment la même chose ─ à savoir être capturé par des extraterrestres. Est-ce que c’est l’émission qui lui a donné cette idée ? Michael Rogers (un des membres de l’équipe) admit plus tard qu’il avait regardé une partie de l’émission de NBC. Il dit que : « J’ai effectivement regardé la première partie. Mais après j’ai arrêté parce que c’était ennuyeux. Je n’étais pas si intéressé que ça par les OVNI avant que cette chose n’arrive. » [204] Mais John Goulette, un membre de l’équipage, admit : « ... Je n’avais ce travail que depuis un mois et demi environ. Et sur cette période, on a parlé trois fois des OVNI tout au plus. La plupart du temps ça se résumait à des disputes entre Mike [Rogers] et Travis [Walton] pour savoir ce qui leur permettait [aux OVNI] de voler. » [205]

Le prix remis par le National Enquirer

À cette époque, le National Enquirer offrait une récompense de 100 000 dollars à celui qui apporterait une “preuve tangible“ de l’existence de visiteurs extraterrestres. Le National Enquirer était en très bonne place sur les étals de la plupart des supermarchés. Quand l’on sait que les Waltons étaient autant intéressés par les OVNI, on peut supposer qu’ils étaient probablement au courant de la récompense. Sans surprise, le National Enquirer s’intéressa à l’affaire juste après l’incident de Walton.

Jeff Wells futt l’un des reporters du National Enquirer à être envoyé en Arizona pour rencontrer Travis et jeter un coup d’œil à l’affaire. Voici certaines des choses que Wells raconta :

« Si l’histoire nous plaisait, et qu’on pouvait la documenter convenablement, et que le gamin [Travis] réussissait au test du détecteur de mensonge, alors nous étions prêt à ouvrir tout grand notre carnet de chèques et parler gros sous [206] ... Mon journal avait offert des dizaines de milliers de dollars à quiconque prouverait que les extraterrestres avaient visité notre planète ─ en sachant que les droits exclusifs pourraient valoir des millions... Notre première mission était de corrompre le frère avec le millier [de dollars] afin qu’il vienne s’installer avec nous dans un motel de luxe aux abords de la ville, sans laisser de traces sur les registres, afin que le reste de la presse, qui était sur le point de descendre en ville, et que le shérif, qui prétendait que tout ça n’était qu’un canular et qui demandait que le gamin passe au détecteur de mensonge, ne les embêtent pas... Il [Travis] était assis là, silencieux, pâle, tremblant comme un animal qu’on vient de piéger. [207] Soit c’était un acteur génial, soit il était vraiment déprimé par quelque chose... Il [Duane] commença à raconter sa propre expérience OVNI, quand il avait été pourchassé par une soucoupe volante dans les bois étant petit... la fatigue commençait à se voir sur le visage du gamin [Travis] et il éclata en sanglots. Il était en train de s’effondrer, comme toute son histoire... [Le suivant] qui arriva fut l’expert en détection de mensonge que nous avions contacté... Le test dura une heure et je me trouvais dans la chambre d’à côté en train de faire partir l’équipe de tournage [de CBS 60 Minutes] lorsque j’entendis le cowboy [Duane] crier : “Je vais te tuer fils de p...”

Le gamin venait d’échouer lamentablement au test. L’homme au détecteur [McCarthy] déclara que c’était le cas le plus évident de mensonge qu’il avait vu depuis 20 ans mais notre bureau criait déjà pour faire remplacer l’expert et changer les résultats. » [208]

Le 6 juillet 1976, l’édition du 13 juillet du National Enquirer fit paraitre un très gros article, [209] pour déclarer que l’incident de Travis Walton avait été élu l’évènement d’OVNI le plus important de l’année 1975, après avoir fait l’objet d’une « enquête exhaustive. » Le prix fut partagé entre les membres de l’équipage. [210] Le National Enquirer déclara que « Walton, sa mère et son frère, tout comme ses six compagnons, avaient été soumis à des « détecteurs de mensonge » ─ et, sans exception, avaient déclaré la vérité. » [211] Évidemment, le National Enquirer ne mentionna pas les résultats du premier test, [212] auquel Travis avait pitoyablement échoué.

Le contrat forestier

Au moment de l’événement, le groupe de bûcheron de Michael Rogers était sous contrat avec l’Office des Forêts américain. Ils essayaient de travailler le plus rapidement possible pour déblayer la zone afin d’honorer le contrat qu’ils avaient signé. [213] Rogers était sérieusement en retard [214] et sur le point de manquer à ses engagements. [215]

Dans un entretien enregistré sur bande avec Mike Rogers et Duane Walton, Rogers déclara : « Ce contrat que nous avons passé [avec l’Office des Forêts américain] a pris beaucoup de retard. En fait, lundi il sera trop tard. Nous n’avons pas du tout travaillé depuis mercredi à cause de ce truc [l’incident avec l’OVNI] ; donc nous n’aurons pas terminé à temps. J’espère qu’il prendra ça en compte, ce truc. Pour le moment, nous avons une heure et quart de route à l’aller et aussi au retour. C’est dur pour nous... » [216] La déclaration de Roger suggère donc que son excuse pour n’avoir pas fini le contrat était l’incident OVNI.

Klass découvrit également que Mike Rogers, en même temps qu’il essayait de remplir le contrat, là où Travis avait disparu, avait deux autres emplois. Klass demanda à Rogers si la personne en charge du contrat pour l’Office des Forêts (Maurice Marchbanks) était au courant que l’équipe de Rogers menait deux autres missions en même temps que le contrat forestier qu’ils étaient supposés remplir. Rogers répondit : « Ils étaient au courant en ce qui concerne le travail de taillage. Par contre il ne savait pas que je sous-traitais un contrat [avec un autre office des forêts]. » Cette affirmation est fausse. Marchbanks ne savait rien du contrat de taillage au moment où Rogers en parla à Klass. Klass informa Marchbanks à propos du second travail de Rogers ; Marchbanks n’était pas du tout au courant. [217]

Mme Gibson d’Heber, en Arizona, pensait aussi que l’histoire de Travis Walton pourrait être un canular car elle raconta que Mary Kellet (la mère de Travis) et les membres de sa famille lui jouaient beaucoup des tours. Mme Kellett vivait, au moment de l’incident OVNI, dans un ranch appartenant au beau-père de Gibson. Kellett (la mère de Travis) avait été autorisée par la famille de Gibson à utiliser la maison du ranch comme résidence d’été.

Malgré la générosité dont on faisait preuve à l’égard de la famille Gibson, on leur joua plusieurs tours et plusieurs farces. Mme Gibson raconta : « ... ils appelaient le ranch et prétendaient que quelqu’un avait tué plusieurs de nos vaches ; qu’elles étaient partout dans la prairie là haut. Donc nous courions pour aller voir... et il n’y avait pas une seule vache de morte... C’était un canular... Un autre exemple, le 17 mai dernier [1975]... la mère [Mme Kellett] appela et dit, “votre réservoir d’eau est en train du fuir et vous allez perdre toute votre eau.”... nous sommes sortis et le réservoir était dans le même état qu’avant... Et ce genre de choses est arrivé de nombreuses fois. » [218]

Klass fit une excellent conclusion à propos de Travis Walton : « Si Travis avait vraiment été enlevé par un OVNI, et même s’il n’avait eu aucun intérêt pour le sujet, les OVNI auraient du devenir son principal centre d’intérêt... Il aurait certainement voulu assister à des conférences sur les OVNI et rejoindre des “groupes de soutien” pour parler à d’autres victimes d’ “enlèvements.” Mais les seules conférences sur les OVNI auxquelles Walton ait assisté ─ et toujours avec Rogers [219] ─ sont celles où ils étaient invités comme conférenciers... Travis ne montra qu’une très maigre curiosité pour les OVNI. Il disait qu’il voulait simplement “reprendre sa vie normale et mener une vie aussi ordinaire que possible.” » [220]

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Notes :